Le lac St-François-Xavier

Le lac Saint-François-Xavier est un lac des Laurentides situé au village de Montfort, dans la municipalité de Wentworth-Nord. On parcourt environ 80 km pour s'y rendre, au départ de Montréal, par l'autoroute des Laurentides, puis la route 364 et enfin le chemin de Montfort.

Arrivée d'un train à vapeur

La conduite de la scierie

Conduite
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Barrage du lac St-François-Xavier

6 septembre, 2015

Dans l'inventaire du Centre d'expertise hydrique du MDDELCC (ministère de l'environnement), le barrage X0005087, construit en 1900 et modifié en 1920, est dit «à forte contenance», puisqu'il a, entre autres, une capacité de retenue de plus de 1 million de m3.* Et il vient d'être reclassé à la hausse, en «B», suite, entre autres, à la visite de M. Éric Martel, représentant du Centre d'expertise, nous apprenait le récent communiqué de la MRC. Il a une hauteur de 2,4 m, une longueur de 103 m; et il est dit «en terre». On n'y trouve toutefois pas d'information sur sa solidité; et le «niveau des conséquences en cas de sa rupture» est indéterminé. Ce n'était pas le premier barrage érigé au pied du lac; un précédent devait dater des années 1880, au début de la fondation de Montfort
L'ingénieur Pierre Dumas nous a montré un recadrage des cartes bathymétriques originales du Dr Richard Carignan.(Elles sont en possession des autorités municipales.) En y suivant l'isobathe de 2 mètres, elles nous montrent les sections Ouest et Est du lac avec leur niveau d'eau abaissé d'autant; ce devait être la hauteur et le contour approximatif initial du lac avant la construction d'un barrage. Les deux bassins auraient en fait pu alors constituer deux lacs distincts. Vous pourriez, en consultant ses deux fiches hypsométriques dans l'Atlas web des lacs des Laurentides, voir quelle surface et quel volume d'eau cela représente. D'autres données, comme le temps de renouvellement et le ratio de drainage, y sont également évaluées.   Atlas des lacs : Lac Saint-François-Xavier (Ouest)Atlas des lacs: Lac Saint-François-Xavier (est), (Idée du niveau antérieur du lac à l'aide de la carte bathymétrique globale :Carte bathymétrique LSFX )

Dans son rapport de 1941, la Commission des Eaux Courantes de Québec, pour sa part, mentionne l'existence de deux sections de barrage en béton, dont une première de 29 pieds. (C'était à l'entrée de la bretelle qui conduit au Pavillon de Montfort, là où la tranchée d'observation vient d'être creusée et où passe la prise d'eau d'incendie actuelle; mais où peu de traces de morceaux de béton sont encore présentes. Elle était percée d'un trou pour laisser passer une conduite d'amenée d'eau en bois, selon le rapport; son diamètre n'y est pas précisé.
(Notre hypothèse serait que la conduite originale était d'au moins quatre pieds de diamètre. Le barrage aurait été démoli pour être remplacé par la digue actuelle. Un immense entonnoir, probablement en métal, serait éventuellement incorporé à l'ouvrage pour diriger l'eau vers la conduite; tandis que celle en bois était remplacée par celle en métal, de seulement deux pieds de diamètre. Cette dernière s'est avérée être insuffisante pour l'alimentation du moulin à scie et de la centrale électrique situés en contrebas, sans oublier, à une époque, la piscine en bois pour les orphelins. Un gros moteur diesel dut être ajouté, ainsi qu'un immense réservoir pour cet hydrocarbure qui aura eu le malheur de se déverser dans le lac Chevreuil pour y tuer quantité de poissons.)
Cette conduite paraît avoir été en ligne droite, de l'ouverture dans le barrage jusqu'au dernier support de béton. Elle empruntait un large fossé qui, au sortir du barrage, au croisement actuel de la route et de la bretelle d'accès au Pavillon, passait sous un pont. Mais l'église n'existait pas encore. Une longue série de ces piliers porteurs, espacés de dix pieds, est toujours présente à l'entrée du village, et débouche sur la route Principale, au poteau 42-14 d'Hydro Québec; mais la végétation arbustive la cache presque entièrement. Bizarrement, ces piliers sont tantôt d'une ouverture en arceau pouvant recevoir une conduite d'environ deux pieds de diamètre, tandis que d'autres, intercalés dans l'alignement, sont plutôt conçus pour en recevoir une d'au moins quatre pieds; i.e. probablement pour la conduite en bois antérieure, mais qui pouvaient servir à supporter la nouvelle.
La deuxième section de béton était une digue de 70 pieds (probablement celle bouchant l'actuel chenal qui s'ouvre à côté du Pavillon), percée de deux ouvertures de trop-plein, soit une vanne de fond et un pertuis en bois de 8 pieds de largeur (une porte qui peut servir à évacuer l'eau en période de crue?). Est-ce la section qui aurait été démolie pour être remplacée par des ponceaux situés sous le chemin de Lisbourg et sur laquelle les garçons aimaient faire preuve d'intrépidité?
Comme nous l'avait rapporté M. le maire Genest, des fuites d'eau sont apparues en aval de l'ouvrage ces dernières années. Par temps sec en effet, plusieurs fuites d'eau sont maintenant bien visibles dans la tranchée d'observation creusée à cet effet. La MRC a donc tout récemment retenu les services de l'ingénieur et expert-conseil en hydraulique, énergie et environnement, spécialiste des barrages de lac, M. Pierre Dumas, pour effectuer une étude de sécurité sur le barrage centenaire. Nous avons vu l'ingénieur à l'œuvre sur terre et, muni de son tuba, dans le lac, non loin de là où se trouve la prise d'eau d'incendie.
Aucune plantation d'arbre n'aurait dû habiller cette structure avait déjà appris le maire Genest; en se décomposant, les racines des arbres, qui se sont foré des chemins en profondeur, vont laisser autant de conduites inopportunes à l'usage de l'eau sous pression. Il nous avait aussi fait part qu'une firme d'ingénierie, consultée sommairement, suggérait un élargissement de l'ouvrage où sont les fuites apparentes, alors qu'une deuxième, spécialisée dans les barrages, y allait du creusement d'une tranchée à remplir de glaise.
La rupture d'un barrage de lac ou de rivière peut se produire, comme cela a été le cas pour le lac artificiel Bison (long de 600 mètres), à Saint-Raymond, dans Portneuf, qui s'est vidé d'un coup en juin dernier, après avoir pourtant subi avec succès les inspections prescrites. Des riverains disent avoir vécu un mini-tsunami et pensent qu'une infiltration d'eau dans l'ouvrage aurait pu en être la cause; alors que de fortes chutes de pluie auraient achevé le travail. L'improbable rupture du barrage du lac Saint-François-Xavier serait d'un tout autre ordre de grandeur; mais dont le Québec a eu de tristes exemples.
Un premier barrage, avec canalisation, avait donc été construit au lac Saint-François-Xavier dès le début de la colonisation; il était essentiel à l'opération d'un moulin à scie qui allait permettre la construction du village et de l'orphelinat. C'est probablement ce barrage qui aurait cédé, comme le rapporte les plus vieux, emportant toutes les installations du moulin de l'époque qu'il desservait; mais apparemment sans faire de victime.
* http://www.cehq.gouv.qc.ca/barrages/detail.asp?no_mef_lieu=X0005087
Merci à M. Gérard Chartier pour sa précieuse collaboration.
Des informations et photos anciennes de la part des résidents pour étoffer ce dossier seraient des plus appréciées.
Par Carl Chapdelaine

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Tranchée d'observation

Ancien lac (Ouest)

Ancien lac (est)

Oh lac!

Avec les meilleurs voeux des Fêtes de l'équipe du RSVL


Le lac
Alphonse Beauregard (1881-1924)

Aux pieds de trois coteaux habillés de sapins
Gît un lac profond, clair et sage,
Où maintes fois je suis descendu, le matin,
Aspirer la paix qu'il dégage.

Rond et luxuriant, à son centre, un îlot
Ressemble au chaton d'une bague;
Les arbres alentour penchés au bord de l'eau,
Y dessinent des formes vagues.

Libre de quais encore, à nul chemin ouvert,
Inutile et pur diadème,
Il est, dans l'âpreté de ce pays désert,
Une œuvre d'art pour l'art lui-même.

Je suis ton amant pauvre, ô lac, et ne peux pas
Arrêter les sinistres haches;
Écoute-les sonner, autour de toi, le glas
Du bois qui te pare et te cache.

Tu deviendras, parmi les maisons, les champs nus,
Une eau sans attraits, une mare,
Une chose qui sert à naviguer dessus,
Dont la multitude s'empare.

Qu'importe! Ils n'auront pas, ces maîtres imposés,
Connu ton sourire de vierge;
Je le garde en mon cœur comme un secret baiser
Que j'aurais cueilli sur ta berge.

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Le lac Saint-François-Xavier

Carte topographique

«Toporama» est un service de l'Atlas du Canada. La flèche se transforme en croix pour aller dans toutes les directions, couvrant tout le Canada. L'outil de recherche vous amène directement à l'endroit recherché (mais ne vous ramène pas au point de départ...).
La carte peut être agrandie à pleine page au moyen du lien situé en bas, à gauche, de cette dernière; vous découvrez alors de nouveaux outils forts intéressants. L'un d'eux vous permet de mesurer la distance entre deux points que vous placez n'importe où sur celle-ci, ou d'obtenir la surface du polygone, autour d'un lac par exemple, que vous aurez réussi à y dessiner.
Cliquez sur la petite image, ici à droite, pour voir comment j'ai obtenu 0,7 km carrés pour le lac Saint-François-Xavier, en dessinant son contour par, en fait, une succession de segments droits formant le polygone recherché (ligne bleue).
Dans un premier temps, une fois la carte agrandie, vous «mettez sous la loupe» i.e. agrandissez au maximum ce que vous voulez mesurer; ce sera plus précis. Vous cliquez sur «Mesurer». L'icône de l'outil de mesure d'une surface doit apparaître plus foncé; à ce moment vous pointez la flèche sur votre point de départ et cliquez gauche une fois. Vous faites avancer la ligne jusqu'au premier changement de direction, puis relâchez; vous cliquez encore gauche une fois; et ainsi de suite jusqu'à avoir terminé le tour du polygone. (Ne vous souciez pas du polygone qui se forme au fur et à mesure de votre avancée.) À la fin, vous double-cliquez toujours gauche et regardez le résultat. Mais ne faites rien d'autre en même temps, vous pourriez vous enfarger... Si vous trouvez d'autres options intéressantes, laissez-le nous savoir.


Agrandir la carte

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Bassin-versant du lac Saint-François-Xavier

Une toute première publication pour cette carte; gracieuseté d'Abrinord.
Le bassin versant du lac Saint-François-Xavier est un sous-bassin de celui de la Rivière-à-Simon. Ce bassin-versant est lui-même inclus dans celui de la Rivière-du-Nord qui, avec celui de la Rivière Rouge, couvrent une grande partie de notre région avant de se déverser tous deux dans l'Outaouais.
Le trait noir gras sur cette carte délimite cet ensemble du bassin versant de la Rivière Rouge, à l'ouest et au sud ici, avec les lacs Notre-Dame et Saint-Victor, laissés en blanc.
Nos remerciements à Abrinord, l'organisme de bassin-versant de la Rivière-du-Nord, impliqué dans plusieurs projets de recherche menés par la MRC ou d'autres et avec lequel nous anticipons une collaboration dans certains dossiers.

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Bassin-versant de la Rivière-à-Simon

Voici ici, à une plus petite échelle, le bassin-versant de la Rivière-à-Simon, dans lequel sont inclus le lac Saint-François-Xavier et le lac Chevreuil.
Vous pouvez repérer notre lac à l'extrémité sud-ouest de la carte, juste au-dessus du mot Wentworth-Nord, puisque la limite nous séparant du bassin-versant de la Rivière Rouge passe entre notre lac et le duo : lac Saint-Victor – lac Notre-Dame.
Vous noterez que nous sommes en tête de la section du bassin-versant, seulement précédé du petit Lac-à-la-Croix. Toute pollution de notre lac pourrait être une menace pour le lac Chevreuil, dans lequel il se déverse, mais nous n'avons pas à subir une telle contrainte.
N'est-il pas étonnant de voir l'étendue de territoire couvert par le bassin-versant de la Rivière-à-Simon?

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